Dossiers pratiques

Consommer du gibier en toute sécurité

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Gestion préventive : exemples d'actions concernant les pratiquants et le gibier.

Si la grosse majorité des efforts portent sur la sécurité en action de chasse, il faut aussi s'attacher aux effets collatéraux de cette pratique. Des efforts peuvent être menés pour améliorer l'information des pratiquants et limiter certains risques ; notamment liés à la santé. Santé de l'homme mais aussi celle du gibier.

Une série d'articles présenteront 3 thèmes qui ont mobilisé beaucoup d'efforts de la part des fédérations de chasseurs mais aussi d'autres partenaires du monde cynégétique, pour informer et former les pratiquants.

 

Consommer du gibier en toute sécurité

Les règlements européens sur l'hygiène alimentaire parus en 2004, et l'arrêté ministériel du 18 décembre 2009 paru le 29 décembre ou Journal Officiel ont renforcé les exigences sanitaires liées au traitement du gibier sauvage tué à la chasse et destiné à être mis sur le marché, commercialisé, ou offert à l'occasion d'un repas associatif ou repas de chasse hors du cadre familial. Cette nouvelle réglementation applicable en France depuis le 29 décembre 2009 institue 2 nouvelles obligations : la traçabilité dès le territoire de chasse et l'examen initial du gibier sauvage. 

Elle introduit également une liste de bonnes pratiques à observer après la mort du gibier. Elle rappelle enfin l'obligation de procéder à un test de détection de la trichine chez le sanglier pour toute cession à un revendeur final ou en vue d'un repas de chasse hors du toit familial. Cette réglementation n'a cependant pas décrit la réelle nature de cet examen initial. Elle a précisé les conditions et les moyens de l'effectuer en définissant la formation des chasseurs qui seront habilités à pratiquer cet examen.
Il serait dommage par ailleurs, que la prise en compte de la sécurité sanitaire ne se réduise qu'au seul cas règlementaire de la commercialisation, et il est hautement souhaitable que les chasseurs recherchent à titre volontaire cette même sécurité dans le cadre traditionnel de la distribution et du partage du gibier.

Cette mise en pratique volontaire est un témoignage supplémentaire de la responsabilité des chasseurs vis-à-vis des personnes à qui ils offrent de la venaison. Comment éviscérer un animal dans les meilleures conditions? Comment se pratique l'examen initial? Comment détecter le caractère anormal d'un animal en termes sanitaires? Quels soins apporter à la carcasse si elle est vendue ? Ou et comment la découper si elle est distribuée? C'est à toutes ces questions que répond L'ANCGG , dans une brochure très complète disponible sur leur site internet et qui rappelle le protocole technique, logistique, lié au traitement de la venaison et au partage du gibier après l'action de chasse.

 

Enfin, grâce au travail des vétérinaires de la Fédération des Chasseurs de France, qui avaient déjà largement contribué aux résultats mis en valeur par l'ANCGG ci dessus, de nombreuses informations se trouvent sur le site sous la forme d'un tableau récapitulatif des obligations de contrôle sanitaire des chasseurs pour la consommation et/ou le partage de la venaison.

 

Maladie de Lyme : petite bête, GROSSE maladie.

A priori la petite bête ne poserait pas de problèmes aux « hommes des bois » que sont les chasseurs mais il semblerait qu'une augmentation des risques de contracter la maladie se fasse de plus en plus sérieuse. Beaucoup de causes sont avancées concernant la progression de cette maladie :

  • réchauffement climatique
  • disparition des prédateurs de tiques
  • développement des densités de grand gibier
  • mondialisation

L'association France Lyme ainsi que Lyme Sans Frontières développe des arguments au profit des usagers de la nature et des professionnels (forestiers notamment) pour lesquels la maladie est reconnue comme maladie professionnelle.

Par exemple la Fédération départementale des chasseurs du Rhône organisait avec la Fédération Française de Randonnée Pédestre et France Lyme une conférence sur les maladies vectorielles liées aux tiques le 3 octobre 2013 à Lyon. Elle met à disposition sur son site une plaquette de prévention qui incite les personnes à des bonnes pratiques préventives en pleine nature ou au retour à la maison.

 

Pour en savoir plus :

1. Arrêté ministériel du 1er août 1986 relatif à divers procédés de chasse, de destruction des animaux nuisibles et à la reprise du gibier vivant dans un but de repeuplement (Art. 1er).
2. Conseil d'Etat, 19 juin 2006, n°272992.
3. Circulaire DNP/CFF N° 2006-11 du 4 avril 2006 relative à la définition des zones sur lesquelles a été instaurée une interdiction de l'usage du plomb de chasse
4. Guide « les cartouches sans plomb », brochure ONCFS, oct. 2004.

Source : ONCFS - article paru dans la Revue nationale de la chasse n° 779 – Août 2012, p.14

Examen du permis de chasser

L’examen du permis de chasser comporte une épreuve théorique et une épreuve pratique, toutes deux organisées par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

 

L’Office dispose de 25 inspecteurs du permis de chasser, spécialement formés et répartis sur tout le territoire pour l’organisation de ces épreuves.

 

Plusieurs sessions sont organisées tout au long de l’année, dans chaque département, en fonction du nombre de candidats présentés par les Fédérations Départementales des Chasseurs (FDC) qui sont chargées de dispenser la formation obligatoire, préalable à toute inscription à l’examen.

 

Les inspecteurs du permis de chasser font passer les épreuves théoriques et pratiques de l’examen du permis de chasser à environ 30 000 candidats.
Les inspecteurs forment également les personnels des fédérations départementales des chasseurs .

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Le Décret n° 2013-475 du 5 juin 2013 relatif à l’examen du permis de chasser modifie les règles relatives à l’examen préalable à la délivrance du permis de chasser à partir du 1er janvier 2014.

 

Nouvelles règles relatives à l’examen préalable à la délivrance du permis de chasser avec la publication de l’Arrêté du 7 octobre 2013 relatif aux modalités de l’examen préalable à la délivrance du permis de chasser

 

L’examen préalable à la délivrance du permis de chasser est organisé chaque année par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Le présent décret en modifie les règles : le dispositif nouveau consiste en une séance d’examen unique, regroupant questions théoriques et exercices pratiques, figurant jusqu’alors dans deux épreuves distinctes, organisées séparément.

Le contenu pédagogique de l’examen est préservé : les candidats sont, en particulier, sensibilisés à la préservation de la biodiversité et à la connaissance de la réglementation inhérente à la pratique de la chasse, et formés à la manipulation et à l’utilisation des armes.

 

Les candidats titulaires au 31 décembre 2013 d’un certificat de réussite aux épreuves théoriques du permis de chasser datant de moins de dix-huit mois sont dispensés, pendant la durée de validité de cette attestation, de répondre aux questions écrites de l’examen préalable à la délivrance du permis de chasser mis en place par le présent décret.

 

Le candidat doit prendre contact avec la Fédération Départementale des Chasseurs de son choix, qui lui proposera des dates de formation théorique et pratique qu’il devra obligatoirement suivre préalablement aux épreuves de l’examen.

 

Le formulaire Cerfa (13945*03) de Demande d’inscription à l’examen et de délivrance du permis de chasser sera remis au candidat.

 

Le candidat doit retourner le formulaire correctement complété recto-verso à la Fédération Départementale des Chasseurs, accompagné de toutes les pièces demandées :

  • la photocopie d’une pièce d’identité,
  • deux photographies d’identité récentes et normalisées en format 35x45 mm (voir recommandations),
  • le certificat médical à faire remplir au verso du formulaire, datant de moins de deux mois,
  • l’un des documents ci-après relatifs aux obligations du service national (pour les candidats français âgés de 16 à 25 ans) :
    · si le candidat a entre 18 et 25 ans : certificat de participation à la journée d’appel, ou attestation provisoire, ou attestation d’exemption,
    · si le candidat a entre 16 et 18 ans : attestation de recensement ou attestation de participation
  • il n’y a pas de condition de nationalité pour passer l’examen du permis de chasser,
  • la signature du candidat (même s’il est mineur) : veiller à signer sans dépasser le cadre,
  • si le candidat est mineur(e) ou majeur(e) en tutelle, l’autorisation du représentant légal,
  • la déclaration sur l’honneur au verso du formulaire, par laquelle le candidat atteste qu’il ne relève pas des causes d’incapacité ou d’interdiction pouvant faire obstacle à l’inscription à l’examen ou à la délivrance du permis de chasser : cette déclaration est signée par le candidat, même s’il est mineur,

     

     

  • un chèque bancaire ou postal ou mandat postal d’un montant de 31 euros si le candidat est mineur ou de 46 euros s’il est majeur, correspondant à la somme du droit d’inscription à l’examen et du droit de timbre pour la délivrance du permis de chasser, libellé à l’ordre de l’Agent comptable de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.

 

Convocation à l’examen du permis de chasser

La Fédération transmet le dossier à l’ONCFS 21 jours avant l’épreuve à laquelle elle souhaite voir le candidat convié.

Si le dossier est complet et donc recevable, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage convoque le candidat à une séance d’examen théorique, puis en cas de réussite à une séance d’examen pratique.

Les convocations sont adressées dans un délai de 15 jours avant la date de l’examen.

 

En cas de force majeure dûment justifiée, le candidat n’ayant pu se présenter aux épreuves est reconvoqué pour une seconde session, sans être obligé de repayer le droit d’inscription.

En cas d’échec aux épreuves théoriques ou pratiques le candidat doit, pour participer à une nouvelle séance, déposer un nouveau dossier d’inscription.

Il ne paie alors que les droits d’inscription à l’examen (16 euros).

 

Epreuve théorique du permis de chasser

Conditions de participation à l’épreuve :

  • avoir 15 ans révolus le jour de l’épreuve,
  • avoir participé à la formation obligatoire préparant aux épreuves théoriques du permis de chasser, dispensées par la FDC (attestation du Président de la FDC).

Les épreuves théoriques de l’examen portent sur les matières suivantes :

1° Connaissance de la faune sauvage, de ses habitats et des modalités de leur gestion

(reconnaissance des espèces gibier et des espèces protégées, biologie des animaux et modes de vie, modalités de gestion, impacts de la faune sur le milieu naturel, impact de l’homme, …) ;

2° Connaissance de la chasse

(vocabulaire cynégétique, modes et conditions de chasse, chasses à tir et comportement, chasse en battue et sécurité, chasses au vol, chiens de chasse, furetage, véneries…) ;


3° Connaissance des armes et des munitions, de leur emploi et des règles de sécurité

(types d’armes et caractéristiques, mécanismes et fonctionnements des armes à feu, maniement et sécurité, déplacement, connaissance des munitions et de leur portée, impact sur le milieu naturel…) ;

4° Connaissance des lois et règlements

relatifs aux matières qui précèdent (territoires, baux, droits, périodes de chasse, organisation générale de la chasse, plan de chasse, permis de chasser, modes et conditions de chasse, armes, chasse maritime, chasse au gibier d’eau, véneries, espèces chassables, espèces protégées, prélèvements et repeuplement, destruction d’espèces nuisibles, police de la chasse, impacts sur le milieu naturel…)

Pour obtenir le certificat de réussite aux épreuves théoriques, le candidat doit avoir obtenu un minimum de 16 bonnes réponses sur 21 questions posées et avoir répondu correctement à la question éliminatoire.

 

Ce certificat est délivré à l’issue de l’épreuve par l’Inspecteur du permis de chasser, chargé de la notation des épreuves.
Il est valable 18 mois de la date de l’examen théorique réussi à la date de l’examen pratique. Passé ce délai, le candidat doit se réinscrire et repasser l’épreuve théorique s’il souhaite participer à une épreuve pratique.

 

Epreuve pratique du permis de chasser

Conditions de participation à l’épreuve :

  • avoir (et s’en munir le jour de l’épreuve) son certificat de réussite aux épreuves théoriques en cours de validité,
  • avoir participé aux formations préparant aux épreuves pratiques du permis de chasser, dispensées par la FDC (attestation du Président de la FDC).

L’épreuve pratique se déroule sur un terrain aux normes, mis à disposition par la Fédération.

Egalement notée sur 21 points, l’épreuve comporte 3 ateliers :

 

1er atelier : Evolution sur un parcours de chasse simulé avec tir à blanc

Noté sur 8 points.
Le candidat est amené à franchir une clôture et un fossé, fusil en main, en respectant les règles de sécurité. Il doit également tirer ou s’abstenir de tirer lors du départ de 6 plateaux d’argile propulsés aléatoirement, soit sur une trajectoire ne présentant aucun danger, soit vers une voiture, une haie, une maison, une route, des silhouettes humaines symbolisées par des mannequins.
Tout comportement jugé dangereux par l’inspecteur du permis de chasser est éliminatoire.

2ème atelier : Epreuve de tir avec cartouche à grenaille sur plateaux d’argile

Noté sur 8 points.
Le candidat, muni d’un fusil à canons lisses chargé de 2 cartouches à grenaille, est placé sur le pas de tir d’une « Fosse Euro » (machine de lancement placée dans une fosse surélevée, avec trajectoire des plateaux aléatoire et déclenchement manuel) d’où sont envoyés sept plateaux d’argile dans un ordre aléatoire.
Deux d’entre eux sont de couleur rouge et symbolisent des spécimens d’espèces d’oiseaux protégées dont la destruction est interdite ou d’espèces dont la chasse n’est pas autorisée. Le candidat ne doit pas, sous peine d’élimination, tirer sur l’un de ces deux plateaux, ni sur un plateau qui part vers la silhouette humaine. Le candidat doit ensuite démonter son fusil pour déplacement fictif en voiture.
Tout comportement jugé dangereux par l’inspecteur du permis de chasser est éliminatoire.
Le but de l’épreuve est de vérifier que le maniement de l’arme, son chargement, la position du candidat et l’analyse de la situation (environnement et animal) sont corrects et s’effectuent en toute sécurité.

3ème atelier : Epreuve de tir à l’arme rayée sur sanglier courant pour un tireur posté en battue

Noté sur 3 points.
Le candidat effectue un exercice de manipulation de la carabine comportant un démontage et montage de la culasse et un chargement – déchargement de l’arme. Il est ensuite placé dans la position d’un chasseur posté en battue. Il doit tirer à deux reprises sur une cible mobile symbolisant un sanglier quittant la traque, en respectant les règles de sécurité (prise en compte de l’environnement, angle des 30°, tir fichant…).
La transgression des règles de sécurité ou tout comportement dangereux au cours de cette épreuve est éliminatoire.

Tout au long de l’examen pratique, le comportement général du candidat est évalué par l’inspecteur du permis de chasser.
Noté sur 2 points.
 
Pour se voir remettre son permis de chasser à l’issue de l’épreuve pratique par l’inspecteur du permis de chasser, le candidat doit comptabiliser un minimum de 16 points (et n’avoir pas fait de geste ou eu de comportement dangereux, éliminatoires).

Pourquoi faut-il toujours inspecter l'intérieur du canon avant de charger ?

Les premiéres choses à faire sur une arme neuve

Quand on prend possession d’une arme neuve il faut profiter des réglages à faire pour ne pas hésiter à tirer plusieurs balles pour « roder » le canon à la munition. Avant de commencer à tirer, enlever toute l’huile à l’intérieur du canon, tirer une balle, nettoyer l’arme à nouveau, régler votre arme à la cible. Laissez le canon refroidir 10 à 15 minutes puis vérifier à nouveau la précision du canon. Pour les express et autres bi-canons, tirez deux balles simultanément pour vérifier la dispersion. En action de chasse ou au stand, vérifier systématiquement avant de charger que rien n’obstrue l’intérieur du canon. Sinon c'est retour à la vidéo ci-dessous !

 

Comment mesurer l’évolution d’une population d’ongulés ?

Cette phrase qui pourrait paraître simple de prime abord est en fait le challenge qui va se poser pour chaque gestionnaire de territoire où une pression cynégétique est exercée. Dans ce système population-environnement un grand nombre d'éléments vont influer sur la dynamique de population d'une espèce.; il est important de connaître quels sont les paramètres du tableau de bord auxquels il faudra prêter attention. Prélever trop et la population s'effondre en combinaison ou pas avec d'autres facteurs aggravants (maladies, facteurs climatiques...) ; prélever « mal » qualitativement et la population est déséquilibrée ou se développe de manière anarchique en posant éventuellement des problèmes de dégâts. Ces situations, qui pourraient paraître extrêmes arrivent pourtant malgré la vigilance des gestionnaires et des chasseurs. La nature, avec le temps, fera le nécessaire pour revenir à l'équilibre.
Cependant sur quels outils techniques et scientifiques peut-on s'appuyer pour avoir une meilleure prévision ?
Quelles pistes privilégier et sur quels leviers de gestion agir pour mieux « contrôler », « réguler » si nécessaire?

C'est le défi que relèvent les scientifiques de l'ONCFS pour proposer aux gestionnaires des territoires (les chasseurs principalement) des méthodes leur permettant de mieux :

  • diagnostiquer leur population
  • comprendre la relation entre cette population et son environnement
  • envisager des scénarios de gestion (en lien avec les dispositifs règlementaires existants (Plan de chasse par exemple)
  • satisfaire la demandes des chasseurs locaux avec des objectifs de gestion qui sont doubles : maintenir une activité de chasse durable et des populations en équilibre avec leurs habitats tout en prenant en compte les autres usagers et gestionnaires de l'espace (contrôle des dégâts agricoles et forestiers, objectifs de conservation, risques sanitaires, collisions, etc.).

 

Pour définir le nombre d'animaux à prélever il faut une bonne connaissance de la population que l'on souhaite chasser. Pour évaluer les effectifs d'une population d'ongulés, les gestionnaires ont eu initialement recours à des méthodes de suivi basées sur des observations directes (battues échantillon, comptages exhaustifs ou partiels). Mais il a été démontré que ces méthodes présentaient de nombreuses sources d'erreur et d'imprécision susceptibles de compromettre les objectifs de gestion. Aujourd'hui sont utilisés les indicateurs de changement écologique (ICE) qui permettent de traduire au cours du temps l'évolution de l'état d'équilibre entre les populations d'ongulés et leur environnement.



Le principe de base des ICE repose sur le concept de densité-dépendance : à un certain niveau de densité les ressources disponibles pour un individu diminuent et peuvent entraîner des modifications biologiques sur sa survie, sa reproduction, ses performances physiques... globalement les « performances » des individus composant la population diminuent lorsque l'effectif progresse.



A partir des observations et des travaux réalisés par les techniciens et scientifiques des différents CNERA (Centre Nationaux d'Etudes et de Recherches Appliquées) et ceux des FDC, de nombreux jeux de données écologiques ont été analysés et ont permis de retenir plusieurs indicateurs issus de trois types d'informations distinctes :

1. l'abondance de la population (par indice d'abondance (on échantillonne une partie de la population sans réaliser de comptage exhaustif) : indice kilométrique pédestre ou voiture, indice nocturne, indice ponctuel d'abondance ou indice pédestre d'abondance. Ce sont par exemple les IKA (Indice Kilométrique d'Abondance Chevreuil pratiqués par de nombreux GIC ou AICA)

2. la « performance » des individus de la population : masse corporelle, longueur de la patte arrière ou de la mâchoire, mesures des cornes...Ces mesures biométriques renseignent aussi sur l'état physiologique de la population (sanitaire notamment et permettent parfois d'anticiper une épidémie).

3. l'impact des animaux sur l'habitat (indice de consommation et d'abroutissement).


Un minimum de 3 années de données est nécessaire, et l'étape finale repose sur l'interprétation croisée des résultats issus des 3 familles d'indicateurs. Des pistes de gestion, en particulier celles relatives à l'élaboration des plans de chasse peuvent alors être proposées en fonction des objectifs préalablement fixés. Ces résultats aident notamment les parties prenantes des CDCFS (Comités Départementaux de Chasse et de la Faune Sauvage) à affiner leur décisions.